Tes sourires, tes cheveux longs et cuivrés. Ton absence qui se dessine dans l’ombre. Tu n’es plus là, mais l’as-tu seulement été ? Je ne ressentais plus rien, ni tes souvenirs, ni ta voix. Pourtant, ils hantent à nouveau mon sommeil.
Qu’as-tu fait depuis tout ce temps ? T’es-tu reconstruite ? As-tu seulement existé ou n’était-ce qu’une illusion ? Je revois des photos, des rires, mais aussi des larmes. Je vois tes grands yeux rêveurs, ce sont eux qui m’ont fait le plus de tort.
Malgré tout, je n’arrive plus à me rappeler si c’était réel ou si c’était un mirage destiné à me redonner la force d’avancer. J’ai envie de croire que tu as existé, j’ai envie de croire que tu m’as aimé. Comme une sœur et non comme une rivale. Que tout ce que nous avons vécu était authentique.
J’ai envie d’espérer que tu sois vraie. Autant que j’aurais aimé que tu le sois avec moi. J’aurais voulu que tu m’appartiennes peut-être un peu. J’aurais tant aimé en profiter encore un peu. Mais tu n’es plus là. Et, je sais que tu ne l’as jamais été. Le rêve a dépassé la réalité. La fiction a dépassé la vérité. Les faux-semblants ont pris le pouvoir sur les sentiments.
Tu n’es plus là. Mais ce n’est pas grave, je ne t’en veux pas. Je ne t’en veux plus. J’ai appris de mes fautes, et j’ai envie de croire que tu as appris des tiennes. Je t’ai rendu ta liberté, tu t’es émancipé. Alors, pourquoi ton visage revient-il me hanter ?
Je n’ai plus peur de te voir, je n’ai plus peur d’affronter ton image. Même celles qui me rendent fautive. Je ne vais pas tarder à me réveiller, tu peux partir désormais.
Maevys C.
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